skbf | csre Centre suisse de coordination pour la recherche en éducation 114 Solutions intermédiaires Degré secondaire II dans le canton de Nidwald, elle a diminué (chiffres de l’OFS). Les raisons de ces écarts ne sont pas connues, car ni le taux d’élèves concernés ni son évolution au fil du temps ne peuvent s’expliquer par des facteurs tels que le chômage des jeunes (qui pourrait indiquer un manque de places d’apprentis sage), la conjoncture ou les performances scolaires cantonales moyennes à la fin de la scolarité obligatoire. On peut toutefois supposer, notamment pour la 10e année scolaire (12e HarmoS), que l’offre induit en partie la demande: les solutions transitoires sont utilisées parce qu’elles existent. Les différences parfois considérables entre les chiffres de l’OFS et ceux des cantons consti tuent un obstacle supplémentaire lorsque l’on tente d’éclaircir le phénomène. Efficacité des solutions intermédiaires Quelques études ont cherché à savoir si les élèves qui avaient bénéficié d’une offre transitoire avaient ensuite trouvé une solution, ainsi qu’à évaluer leurs chances de réussite au secondaire II. L’une d’elles, réalisée dans le canton de Genève, montre que près de la moitié des élèves qui ont choisi une solution intermédiaire ne sont toujours pas en formation une année après et que 25 à 30% seulement ont terminé une formation six ans plus tard (Rastoldo, Da- vaud, Evrard et al., 2012). Pour l’ensemble de la Suisse, on constate, sur la base des données de l’enquête TREE, qu’environ 70% des élèves qui sont passés par une offre transitoire trouvent une solution une année après, alors que 20% enchaînent avec une seconde solution intermédiaire.