Information sur la recherche éducationnelle 07:042


Durée de la recherche. Laufzeit des Projekts: 2005 - 2006

Titre/thématique de la recherche. Titel/Thema des Projekts:

Les propositions de rectification de 1990 et l'orthographe aujourd'hui. Résultats et analyse du questionnaire mis en ligne à l'automne 2005 à l'intention des enseignants romands
Die Vorschläge zu einer Vereinfachung der französischen Rechtschreibung von 1990. Eine Online-Umfrage bei Lehrkräften der Westschweiz

Institution: Conférence intercantonale de l'instruction publique de la Suisse romande et du Tessin (CIIP), Délégation à la langue française (DLF), Faubourg de l'Hôpital 68, Case postale 556, 2002 Neuchâtel, http://www2.ciip.ch/ciip/DLF/

Chercheuse/personne à contacter. Bearbeiterin des Projekts/Kontaktperson: Marinette Matthey, membre de la DLF, professeure de linguistique à l'Université Stendhal Grenoble 3, Laboratoire de linguistique et didactique des langues étrangères et maternelles (LIDILEM), BP 25, F - 38040 Grenoble cedex 9, marinette.matthey@u-grenoble3.fr

Brève description de la recherche: Le Conseil supérieur de la Langue Française - organe présidé par le Premier ministre de la République Française, mais guidé par les directives du Président de la République - a proposé en 1990 un certain nombre de rectifications orthographiques. Prenant acte de ces propositions, et répondant à la suggestion de sa Délégation à la langue française (DLF), la CIIP, dans sa séance du 9 mai 1996, a décidé d'élaborer un document d'information utile pour les enseignants et de le faire diffuser largement dans les cantons romands. En 2004, l'Observatoire francophone du français contemporain a proposé qu'un bilan des rectifications dans les pays francophones du nord soit réalisé. Le présent rapport sur les résultats d'une enquête (questionnaire en ligne) auprès d'un échantillon (non représentatif toutefois) d'enseignants romands est un premier volet du bilan suisse romand concernant les rectifications.

L'analyse des réponses au questionnaire montre que les propositions de rectification orthographique ont été bien diffusées dans les trois cantons qui ont participé à l'enquête et qu'un certain nombre d'enseignants répercutent ces propositions auprès de leurs élèves. La décision de ne pas pénaliser les élèves qui utilisent les nouvelles graphies («aucun élève ne doit être sanctionné pour avoir utilisé l'une ou l'autre variante») est largement suivie, dans la mesure où les enseignants reconnaissent ces graphies nouvelles, ce qui ne manque pas de poser problème dès le moment où ni les élèves ni les enseignants ne sont obligés de les connaître.

En outre, les résultats confirment des différences d'attitude linguistique entre hommes et femmes (ces dernières sont plus critiques en matière de rénovations de l'orthographe et tendent à penser que ce sont les exceptions qui font le charme de la langue française), mais aussi entre les enseignants de différents niveaux de formation. Le capital symbolique de la formation entraîne des attitudes plus conservatrices face à la langue et à son évolution ; les plaintes sur le niveau en orthographe émanent le plus souvent des enseignants du secondaire II. L'auteure du rapport conclut qu'il sera important de continuer à diffuser l'information. Parallèlement, elle soutient l'idée selon laquelle le temps est venu, dans les quatre pays francophones du nord (Belgique, France, Québec, Suisse), de faire un bilan commun de la réforme, voire d'effectuer un choix parmi les rectifications qui entraînent l'adhésion du plus grand nombre et de proposer que celles-ci soient désormais enseignées à tous les élèves.

Kurzbeschreibung des Projekts: Der «Conseil supérieur de la Langue Française» - ein vom französischen Premierminister präsidiertes Organ, für dessen Arbeit der Staatspräsident und die Regierung Frankreichs die Vorgaben festlegen - verabschiedete 1990 eine Reihe von Vorschlägen zur Vereinfachung der Rechtschreibung. Auf Anregung ihrer Delegation für die französische Sprache nahm die CIIP, die westschweizerische Erziehungsdirektorenkonferenz, diese Vorschläge im Mai 1996 auf und beschloss die Erarbeitung und breite Verteilung einer entsprechenden Informationsbroschüre zuhanden der Schulen der Westschweiz. 2004 regte das «Observatoire francophone du français contemporain» eine Bestandesaufnahme dessen an, was die Reformvorschläge mittlerweilen bewirkt hätten. Der vorliegende Bericht fasst die Ergebnisse einer Erhebung mit einem Online-Fragebogen bei Lehrerinnen und Lehrern der Westschweiz zusammen (wobei die sich beteiligenden Personen nicht als repräsentative Stichprobe bezeichnet werden können) und stellt damit eine erste Bilanz der vorgeschlagenen Reform für die französischsprachige Schweiz dar.

Die ausgewerteten Antworten von Lehrkräften aus drei Westschweizer Kantonen weisen darauf hin, dass die Vorschläge für die neuen Schreibweisen zumindest in diesen Kantonen wirkungsvoll verbreitet wurden und dass eine gewisse Anzahl der Lehrerinnen und Lehrer die neuen Schreibweisen auch aktiv an ihre Schülerschaft herantragen. Das Prinzip, dass die neuen Schreibweisen nicht als Fehler angerechnet werden dürften («kein Kind darf dafür bestraft werden, dass es der einen oder der anderen Variante den Vorzug gibt»), wird auch weitgehend befolgt - zumindest in dem Ausmass, wie die reformierten Schreibweisen überhaupt bekannt sind. Und in dieser Hinsicht sind gewisse Probleme nicht zu leugnen, sind doch weder Schülerschaft noch Lehrpersonen verpflichtet, die neu zusätzlich erlaubten Varianten zu kennen.

Die Ergebnisse bestätigen darüber hinaus auch das Bestehen von Unterschieden in den Einstellungen zur Sprache etwa zwischen den verschiedenen Unterrichtsstufen, aber auch zwischen den Geschlechtern (Frauen stehen einebnenden Reformen der Rechtschreibung kritischer gegenüber und tendieren eher zum Standpunkt, es seien die Unregelmässigkeiten, die den Charme einer Sprache ausmachen, und nicht die Regeln). Ein Mehr an symbolischem Kapital äussert sich augenscheinlich in einer Verstärkung konservativer Haltungen gegenüber der Sprache und ihrer Entwicklung; Klagen über abnehmende Kompetenzen in Orthographie finden sich vornehmlich bei Lehrkräften der Sekundarstufe II. Die Autorin schliesst ihren Bericht mit der Empfehlung, über die Rechtschreibereform weiterhin aktiv zu informieren. Daneben unterstützt sie auch die Idee, es sei an der Zeit, dass sich die französischsprachigen Länder des Nordens (Belgien, Frankreich, Quebec und Westschweiz) zusammentun, um eine Zwischenbilanz zu ziehen und aus den Reformvorschlägen von 1990 jene auszuwählen, die am meisten Zustimmung gefunden haben; den Ländern sollte in der Folge vorgeschlagen werden, diese in ihren Schulen zum Unterrichtsstoff zu machen.

Descripteurs (EUDISED): *orthographe; *programme d'études; *lange française; règle; norme; enseignement des langues; politique de l'éducation; réforme de l'enseignement
- méthodologiques: questionnaire

Deskriptoren (EUDISED): *Rechtschreibung; *Curriculum; *französische Sprache; Regel; Norm; Sprachunterricht; Bildungspolitik; Bildungsreform
- methodologisch: Fragebogen

* = descripteurs principaux / Hauptdeskriptoren

Publications. Veröffentlichungen: Matthey, Marinette. Les propositions de rectification de 1990 et l'orthographe aujourd'hui : résultats et analyse du questionnaire  mis en ligne à l'automne 2005 à l'intention des enseignants romands. Neuchâtel : CIIP, DLF, 2006, 19 p. (en PDF sur le site http://www2.ciip.ch/ciip/DLF/

Les publications mentionnées dans l'Information sur la recherche éducationnelle ne sont pas disponibles au CSRE; veuillez vous adresser à votre libraire ou à l'institution / la personne mentionnées qui a exécuté la recherche (cf. supra). Hier erwähnte Publikationen sind über den Buchhandel oder die durchführende Institution oder Kontaktperson (s. oben) zu beziehen, nicht bei der SKBF.

Méthodes de recherche. Methodische Anlage des Projekts: enquête par questionnaire, conçu et réalisé par une équipe d'étudiantes sous la direction de Marinette Matthey

Délimitation géographique. Geographischer Raum: cantons de Fribourg, Genève et Neuchâtel

Type de recherche. Art des Projekts: recherche mandatée

Mandant de la recherche. Auftraggeber des Projekts: Conférence intercantonale de l'instruction publique de la Suisse romande et du Tessin (CIIP/SR+TI)

Financement. Finanzierung: CIIP


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